Maison DLR (84)

Localisation : 15 km à l'est d'Avignon, sur un terrain composé de deux terrasses distinctes

Orientation de la façade principale : sud-sud-ouest

Surface habitable : 145 m²

Objectif énergétique : consommation conventionnelle inférieure à 45 kWhEP/(m².an)

Mission : complète

Début/fin des travaux : décembre 2011 à mars 2013

Mise à jour le 27/10/2013


Descriptif  Photos de chantier

PROJET

Le souhait des Maîtres d'Ouvrage était de construire sa maison d'habitation sur un terrain acquis plusieurs années auparavant. Les contraintes sont cependant nombreuses : le terrain est coupé en deux par un talus de 4m de hauteur environ, constitué de terre de remblayée assez peu compacte, et la vue la plus agréable (sur le Mont ventoux) est en direction du nord-est. La volonté des Maîtres d'Ouvrage est de tendre au maximum vers la basse consommation d'énergie et de minimiser l'empreinte écologique de la construction.

ESQUISSE

Implantation/Parti pris architectural :
Le projet que nous proposons est donc implanté de manière à minimiser l'impact sur le terrain naturel (peu de terrassement). La topographie du terrain est peu modifiée, le projet s’implante à cheval sur le talus existant. La volumétrie est compacte et contemporaine. Nous avons choisi une finition en bardage bois (douglas) car ce bois non traité et laissé naturel s'insère parfaitement dans le site, sa patine s'accordant avec les couleurs dominantes environnantes. La toiture cintrée permet enfin de limiter la hauteur du bâtiment, c'est également une composante fondamentale dans la lecture architecturale contemporaine du projet : volume épuré, façade rythmée et tramée, toiture cintrée.



Matériaux :
La structure primaire poteaux-poutres de cette construction est constituée de douglas bois lamellé-collé, ce qui autorise de grandes portées et facilite la création de volumes importants.
La dalle bois de l'étage repose sur des soubassements maçonnés linéaires parallèles.
Au premier niveau, les murs sont constitués de briques et isolé par l'extérieur en fibre de bois (13 cm) puis enduits.
Au second niveau, les murs et le plafond sont isolés avec des bottes de paille de riz de Camargue, psées jointivement et non entre ossature. Les murs sont donc constitués de deux ossatures légères (extérieure et intérieure) non porteuses entre lesquelles s'intercale l'isolant.
En toiture, la couverture est constituée d'un bac acier de couleur sombre sur combles fortement ventilés.

Procédés bioclimatiques:

En hiver, les baies vitrées au sud permettent de chauffer directement la maison. Le double vitrage à faible émissivité et remplissage argon limite les déperditions nocturnes. L'apport d'air neuf se fait via un mur capteur parietodynamique, qui sert de module de préchauffage. L'extraction de l'air vicié se fait par les pièces humides (salle de bains et cuisine) au moyen de bouches d'extractions hygroréglables à tirage naturel, leur débit variant en fonction du taux d'humidité ambiante, ce qui permet de limiter les pertes par ventilation et de réduire la consommation d'électricité.

Le confort d'été, problématique extrêmement importante dans la région, sera particulièrement soigné :

- En été, des occultations et un débord de toit précisément calculé permettent de se prémunir des surchauffes, des ouvrants au nord et au sud augmenteront le phénomène de sur-ventilation nocturne (rafraîchissement passif, sans climatisation).
- De même, la lame d'air ventilée située derrière le bardage crée un bouclier thermique efficace pendant l'été, les murs emmagasinent donc peu la chaleur, même en période caniculaire, et la restituent plus facilement pendant la nuit que des murs maçonnés.
- Afin de ne pas avoir recours à la climatisation, des combles perdus ventilés, équipés d'un bardage à claire-voie, permettent un renouvellement d'air permanent dans les combles.
- Des planchers lourds permettront d'augmenter l'inertie du bâtiment.

Energie : solaire passif et actif, bois

- Solaire passif : près de 70% des besoins en chauffage seront couverts par les apports solaires passifs. Le "mur capteur" situé au niveau de la pièce principale lisse les différences de température entre jour et nuit : cette paroi orientée sud, composée de briques pleines, est doublée par un vitrage donnant sur l'extérieur et positionné à quelques centimètres du mur. Dès que le rayonnement solaire frappe le verre, il est piégé entre le mur de brique et ce vitrage (effet de serre) et la lame d'air monte très vite en température. Par conduction, le mur de brique emmagasine la chaleur pendant toute la journée, puis la restitue lentement aux pièces de vie pendant la nuit. (non installé en 2013)
- Solaire actif : un capteur thermique intégré en façade sud permettra de fournir 75 à 80% de l'eau chaude sanitaire (non installé len 2013).
- Un poêle à bois situé dans la pièce de vie couvrira les besoins en chauffage (non installé en 2013).

Chiffres clés

- Baies vitrées : 22.00 m² dont 17,00 m² au sud.
- U mur < 0,15 W/K.
- U toiture < 0,15 W/K.
- U plancher < 0,20 W/K (sauf plancher sur terre-plein).
- Uw < 1,7 W/K.

Objectifs énergétiques :

- Consommation de chauffage < 15 kWh/m²/an en énergie finale.
- Consommation d'électricité pour l'eau chaude (appoint au solaire) < 800 kWh par an.